Jean-Michel Basquiat

ENTRE 1960 ET 1988, JEAN-MICHEL BASQUIAT, PEINTRE AMÉRICAIN AUX RACINES PORTORICAINES ET HAÏTIENNES, A FAIT VIBRER NEW-YORK AVEC SES PEINTURES NÉO-IMPRESSIONNISTES. SON COUP DE PINCEAU NAÏF, HONNÊTE ET TOUJOURS TRÈS COLORÉ, AINSI QUE SES COLLABORATIONS AVEC ANDY WARHOL L’ONT FAIT CONNAÎTRE. PORTRAIT D’UN PEINTRE UNIQUE AU PARCOURS PEU ORTHODOXE.

Sans études, c’est d’abord sous le pseudonyme SAMO que Jean-Michel Basquiat se fait connaître : cet acronyme, qui signifie Same Old Shit, est le nom d’un personnage étrange, un faux-prophète qui vendrait une religion fallacieuse au grand public. SAMO, incarné par Basquiat et ses amis, couvre de graffitis des wagons de métro et l’extérieur de galeries d’art à Manhattan ; aphorismes noirs, ironiques et graves au rendez-vous.

Exprimant dès les tous débuts un désir de contrevenir à la norme artistique, Basquiat se désintéresse de SAMO dès que le phénomène prend de l’ampleur et qu’on commence à l’inviter à des émissions radiophoniques. Il se tourne vers la musique, et fonde, en 1979, un groupe de Noise rock, Gray. Il vit de sa musique pendant un an, jusqu’à ce qu’il soit amené, en 1980, à exposer dans le cadre de New Wave / New York, avec Andy Warhol et Keith Haring.

À partir de ce moment, la carrière de Basquiat est lancée. Il participe à maintes expositions avant-gardistes, dont la Biennale du Whitney Museum of American Art (1983), devenant, à 23 ans, le plus jeune artiste à y avoir exposé. L’art, cependant, a toujours fait partie de la vie de Basquiat : sa mère, amatrice d’art contemporain, l’amenait souvent au MoMA de New-York. En entrevue, Basquiat dit même que c’est d’elle que lui est venu tout l’art qu’il porte en lui.

 

 

JAMES ARTHUR  BALDWIN

James Baldwin

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Harlem , le 02/08/1924
Mort(e) à : Saint-Paul de Vence , le 30/11/1987
Biographie :James Baldwin naît à Harlem dans un milieu défavorisé.Pendant son adolescence, il est très actif dans son église pentecôtiste. Il quitte sa mère à dix-sept ans, vit de jobs mal payés et commence son apprentissage littéraire.Son premier livre sort au début des années 40. Bien que les éditeurs rejettent son travail, ses chroniques pour des revues telles que The New Leader, The Nation, ou Partisan Review lui valent en 1948 une bourse Rosenwald. Il part pour Paris et Londres, mû par les relations tendues avec son beau-père, le racisme ambiant et des questions d’identité sexuelle.

Il termine en Suisse son premier roman, « La Conversion » (Go Tell It On The Mountain, 1953) qui lui vaut tout de suite la reconnaissance, suivi de la pièce « Le Coin des amen » en 1955. « La Conversion » se base sur son expérience de jeune prêcheur dans une petite église. Pendant son séjour en Europe il écrit également l’essai « Stranger in The Village » dans lequel il raconte sa visite d’un petit village suisse, et le racisme ignorant qu’il y a ressenti.

Après une dizaine d’années passées en Europe, principalement à Paris et Istanbul, il rentre aux États-Unis en 1957 pour s’impliquer dans le mouvement pour les droits civiques.

Dans ses œuvres suivantes, romans et essais, Baldwin explore des thèmes hautement politiques : l’homosexualité dans « La Chambre de Giovanni » (Giovanni’s Room, 1956), et la condition des noirs – ainsi que le risque d’une explosion de violence de la part de cette communauté mise à l’écart – dans « Notes of A Native Son » (en référence au Native Son de Wright) (1955) (Chronique d’un pays natal), « Personne ne sait mon nom » (Nobody Knows My Name, 1961) et « La prochaine fois, le feu » (The Fire Next Time, 1963). Il a été distingué à de nombreuses reprises et a notamment obtenu le prix George-Polk en 1963.

En 1983 il devient professeur de littérature afro-américaine à l’université du Massachusetts.
Il passe la fin de sa vie à Saint Paul de Vence en France, où il meurt d’un cancer de l’estomac en 1987.