Rafaela, 24 ans je suis diplômée d’un master de commerce international et ensuite je me suis spécialisée dans le milieu des banques , assurances.
Quel genre d’enfant était Rafaela ?
Je n’ai pas eu une enfance facile comme beaucoup d’autres enfants, J’étais une enfant très nerveuse. Bien que la plupart du temps, j’étais une personne réservée et très timide.
Vous aviez parlé de commerce international ?
Pare ce que le commerce on trouve partout, et dans n’importe quel secteur il y a du commerce.
La relation client aujourd’hui c’est important, c’est le cœur des entreprises.
Pourquoi le commerce international ?
Parce que j’étais très intéressée, par les cultures étrangères, et c’est vrai que le commerce international te donne la possibilité de voyager à l’étranger. J’ai appris à parler plusieurs langues, le fonctionnement d’un business et les outils pour devenir entrepreneur.
Dans l’idéal, je voudrais travailler à mon compte et ouvrir des business plus tard.
Quel est l’élément déclencheur qui vous a poussé à devenir entrepreneur plus tard ?
Lors de mes stages j’ai choisi d’aller vers des starts up, vers les entrepreneurs, voir un petit peu le fonctionnement quotidien sur le terrain, il faut se lever tôt et se coucher tard pour donner naissance à son projet, c’est quelque chose que je trouve très motivant.
Se lever le matin en se disant maintenant c’est ton chiffre d’affaire que tu dois faire, pas celui de quelqu’un d’autre.
Je ne me vois pas accomplir le rêve de quelqu’un d’autre toute ma vie.
Après c’est clair, quand on est entrepreneur les horaires on ne les compte pas ; s’il y a des erreurs c’est notre responsabilité, nous sommes responsables de A à Z de notre commerce, mais cela fait partie de l’entreprenariat.
Dans quel domaine tu te vois crée ta boite ?
Je me vois dans le domaine de la gastronomie et la restauration et je sais que ça n’a rien avoir avec le commerce international et le domaine de la banque, mais c’est quelque chose qui m’intéresse :
la gastronomie.
Un de mes projets avec des amies c’est de développer une marque de vêtement street workout et pourquoi pas dans le milieu de la boxe, ça serait vraiment très intéressant comme j’en fais c’est quelque chose qui m’intéresse.
C’est beaucoup de projets : il faut s’organiser et voir.
Vous avez déjà fait une étude de marché ou un business plan sur ce projet de vêtements street workout ?
J’ai un ami qui est dedans depuis très longtemps. Il a monté son site internet et les réseaux sociaux, lui c’est vraiment ça son domaine ; Après nous, nous sommes venus un peu plus tard dans le projet. Il y a de plus en plus de concepts comme cela à Paris notamment des tournois de Street worktout.
C’est quoi le street workout ?
Le Street workout pour vous expliquer un peu c’est un concept, où des gens réalisent des exercices physiques au poids de corps en milieu urbain c’est à peu près ça. Ça peut se réaliser aussi dans une salle de sport.
Vous serez l’image de votre marque de vêtements ?
Non je ne pense pas. Il y a d’autres personnes qui peuvent faire aussi l’image de la marque ; il n’y a pas que moi.
Vous êtes une femme très ambitieuse ?
Oui je suis très ambitieuse, je pense que sans ambition il n’y a pas de motivation pour se lever le matin.
Quels sont vos objectifs à court terme ?
Au niveau sportif, gagner mon tournoi de boxe, au niveau professionnel avoir le poste que je veux à court terme. Troisièmement réaliser mes projets d’autoentrepreneur.
Le mot boxe revient à chaque fois dans la conversation vous pratiquez la boxe à quel niveau ?
Et comment vous est venue cette passion pour la boxe ?
Très bonne question, la boxe c’est une très longue histoire, au départ j’ai fait de la natation par habitude parce que petite on m’avait inscrite et j’ai fait des compétitions locales rien avoir avec le haut niveau mais ça a très bien marché.
La gymnastique artistique ça m’a vraiment intéressée, mais il faut commencer sa carrière très tôt ; j’ai pratiqué la natation et le gymnastique artistique les deux en même temps.
On ne va pas se mentir : le maximum dans la gymnastique ta carrière commence très tôt et se termine très tôt.
Puis j’avais fait une pause pour mes études mais le sport me manquait beaucoup et j’ai découvert la boxe à l’université. Au début c’était un loisir mais je me suis dit que j’avais toujours fait des compétitions dans les sports et si je pratiquais de nouveau si je faisais un sport il fallait que je fasse en compétition ; j’aime le gout du challenge.
J’ai attendu quelques années et aujourd’hui je pratique pour gagner et la compétition, tout simplement.
Qui vous a influencée pour la boxe ?
Personne ne m’a influencée pour la boxe.
La boxe est un sport à risque, c’est très bien, très intensif comme sport. Je le répète il y a un risque. Personne ne t’influence : la seule personne qui peut choisir c’est toi, de faire ou de ne pas faire de la compétition; et surtout au niveau des femmes c’est autre chose encore.
Quels sont tes références au niveau de la boxe féminine et masculine ?
Il y a beaucoup de femmes inspirantes au niveau de la boxe , la boxe internationale :
Leila Ali, c’est la première boxeuse qui m’a donnée envie de faire de la boxe de haut niveau et actuellement il y a deux boxeuses : la norvégienne d’origine colombienne Cecilia Braekhus, et Clarissa Shields une américaine qui gagne en ce moment c’est très inspirant.
Au niveau français, Estelle Mossely qui a fait un très bon parcours aux Jeux Olympiques.
Pour les hommes, j’ai beaucoup de références notamment : Andy Ruiz, Saul Alvarez alias Canelo, Tyson Fury, Mike Tyson, Manny Pacquio.
Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que la boxe féminine soit plus visible ?
Il faudrait déjà en parler beaucoup plus, le niveau de la boxe féminine est très bien aussi et s’améliore de jour en jour. Dommage que ça ne soit pas assez regardé.
Parce que beaucoup de boxeuses françaises font de belles choses. Au niveau international Cecilia Breakhus et Claressa Shields . Les regarder boxer c’est de la technique et de la puissance, il y a tout. C’est vraiment un vrai show.
La boxe masculine ça marche mieux, ça attire beaucoup plus les personnes.
Les trash talks attirent beaucoup de gens, et certain(e)s viennent juste pour les clashs entre deux boxeurs qui ne s’aiment pas. C’est une sorte de promotion pour les événements. Il faut le voir comme un show. Les amateurs du noble art ce qui les intéresse c’est le style et la technique. On a envie de voir ce que ça va donner l’un contre l’autre.
Pour faire un show de boxe il faut de tout : un public large et intéressé, tout le monde.
Qu’est-ce que tu penses apporter de plus dans le milieu de la boxe féminine ?
J’espère apporter beaucoup de choses, ça serait un honneur de faire ça.
Apporter un style qui pourra marquer les esprits. On peut faire plein de choses dans ce domaine :
On peut créer des business, et montrer que dans la boxe féminine il y a beaucoup de business autour, des shows de boxe et que ce n’est pas uniquement chez les hommes qu’il y a du business à faire.
Essayer de faire évoluer la boxe féminine.
J’étais moi-même influencée par Leila Ali, qui a marqué la boxe féminine et a laissé une image positive en moi.
Vous avez un très beau visage et vous n’avez pas peur de le déformer avec les coups poings lors des combats ?
La boxe c’est comme la vie.
Je ne sais pas si vous avez vu le film Rocky avec Sylvestre Stalone : il y a un moment où il dit « il y a rien qui tape aussi dure que la vie ».
La boxe t’apprend à gérer ton stress, ta colère. Ça t’apprend à encaisser et à rester calme. Dans la vie, c’est important.
Vous pensez que vous avez besoin de faire de la boxe pour mieux gérer votre colère ?
Non, chacun sa méthode. J’aime ce sport pour ce qu’il apporte en termes de discipline. On apprend à mieux se connaitre.
Monter sur un ring c’est quelque chose, et vous gagnez plus de confiance en vous.
Depuis combien de temps vous boxez ?
Je vais dire 2019 parce que c’est vraiment à ce moment-là que les choses ont commencé à être sérieuses pour moi avec la boxe.
Comment ça se passe pour vous votre régime alimentaire ?
C’est ce qu’il y a de plus dur pour moi.
Mais il y a un jour dans la semaine où je peux manger sans me priver tout en faisant attention.
C’est important de le respecter, sinon ça peut nous faire défaut sur le ring.
Combien d’heures vous travaillez a la salle sport ?
Deux heures pratiquement, en travaillant les abdos, tapez sur les sacs, courir, on travaille beaucoup la technique, footing fractionné et on travaille toujours aux rythmes très intensifs des rounds.
Comment vous sentez après chaque entrainement ?
Soulager, j’ai une sensation de bonheur de me dire enfin c’est terminé mais je viendrai demain quand même encore pour le refaire.
Vous êtes une accro du sport ?
Oui je pense, la boxe provoque l’endorphine c’est prouvé.
La boxe c’est votre plan B ?
Tout est un plan A, en tout cas j’essaie de faire tout à fond. Avec moi il n’y a pas de plan.
Qu’est-ce que vos parents pensent de la boxe ?
Ils ne sont pas d’accord, parce que la boxe ne fait pas partie de leurs valeurs, la boxe a une très mauvaise image pour eux.
Je peux les comprendre peut-être que’à leur époque la boxe c’était différent. En plus je suis une fille, ils ont peur qu’on m’abime le visage.
Ils ont raison non ?
Oui. Tout dépend comment on pratique ce sport. Il ne faut pas oublier les risques et prendre des précautions nécessaires.
Vos parents ne vous encouragent pas ?
Non, ils sont distants avec tout cela. Peut-être qu’en rentrant avec une médaille, ils vont me dire bravo et me féliciter.
Que représente le mot liberté pour vous?
Être capable de choisir.
Vous êtes libre en ce moment ?
Je ne m’estime pas libre pour l’instant.
Donc vous n’est pas capable de choisir ?
Il faut être honnête pour moi être libre c’est être capable de choisir de travailler ou de ne pas travailler par exemple .
Pour moi la liberté c’est d’avoir le choix de faire ce que l’on veut.
Comment faites pour vous évadez ?
Faire du sport en général.
Quel est le rôle de la musique dans votre vie ?
La musique c’est important. Ça définit l’état et la personnalité des gens.
Ça relaxe, et ça me permet de me concentrer et de m’évader.
Vous vous sentez investie d’une mission ?
On est tous investie d’une mission, je pense que nous avons tous un rôle à jouer sur cette terre.
On a tous un rôle à jouer il faut juste se trouver.
Vous avez trouvé votre mission ?
Je ne sais pas on verra ce que Dieu décidera pour moi. Si les choses sont faites de cette manière-là c’est qu’elles devaient être faites ainsi.
Quels sont vos fibres artistiques ?
La boxe c’est aussi quelque part de l’art. On appelle cela un noble art. Sinon j’aime bien dessiner et écrire. Je suis passionnée d’histoire et de science-fiction.
Quel souvenir gardez-vous de la première fois que vous avez habité seul ?
C’est compliqué parce qu’on est face à nous-mêmes et à nos nouvelles responsabilités. Personne n’est derrière nous, c’est un peu angoissant et on apprend beaucoup de choses sur nous nous-mêmes, ça m’a permis d’être plus autonome.
Qu’avez-vous fait avec votre première salaire ?
Je l’ai gardé, parce que j’avais en tête l’idée de monter mon premier business avec.
Quel ressenti tu as eu la première fois que tu as gagné Ton premier combat ?
Pour l’instant je n’ai pas encore fait de combat, mais j’ai fait un sparring et je me suis bien sentie.
Que pensez-vous de tous ces réseaux sociaux ?
Il y a des choses bien comme, il y a des choses mauvaises ;
Les réseaux c’est bien pour promouvoir son propre business
Le côté négatif c’est de confondre la réalité et le virtuel.
Comment vous vous voyez d’ici cinq ans ?
J’espère que mes projets vont se réaliser.
Quel est le pays qui vous ressemble le plus ?
Je dirais plusieurs pays notamment le Mexique et Cuba.
Comment vous vivez ce confinement ?
C’est compliqué comme pour tout le monde. C’est une situation assez exceptionnelle. Si cela permet de sauver des vies c’est l’essentiel.