Être libre n’est pas synonyme de faire ce qu’on veut…

Andréa, 18 ans,  Lycéenne 

Je viens d’avoir 18 ans, je vie à Mantes dans les Yvelines et je suis lycéenne en terminale spécialité littérature anglaise et économie, et à la rentrée prochaine je souhaite faire un BTS photographie. 

Au départ je voulais faire des études de sciences mais j’ai découvert la photo en étant d’abord modèle puis par la suite ça m’a intéressé de prendre des photos moi-même.

La photographie c’est très vaste, quel style de photo aimeriez-vous faire ?

Je pense prendre des personnes en photo, des particuliers. Je ne sais pas encore mais en tout cas je veux être à mon compte. Pour le moment je n’ai pas encore fait le tour de ce milieu.

Quel était votre rêve enfant ?

Je rêvais de devenir astronaute, je voulais aller dans l’espace car ça m’a toujours passionné. J’ai laissé tomber parce que lorsque j’ai découvert la photo ça m’a vraiment plu, et en plus mes compétences en matières scientifiques n’étaient pas suffisamment solides pour me permettre de comprendre malgré mon intérêt particulier pour ces disciplines.

Quel genre de petite fille étiez-vous ?

J’étais très bavarde, très curieuse, je voulais tout voir, toucher à tout… j’étais gourmande aussi.

Comment vos professeurs vous voyaient-ils ?

Comme une élève qui a des capacités mais qui pouvait faire plus d’effort dans certaines matières. Mais comme ça ne m’intéressait pas, je n’y voyais pas l’intérêt.

Vous souhaitez faire de la photo, que pensez-vous pouvoir apporter de plus par rapport à ce qui existe déjà ?

Esthétiquement, j’aime bien créer certains univers pour créer une certaine ambiance, et j’aimerais aussi faire des photos de personnes pour mon Instagram. Le but est de les aider à avoir confiance en eux et se sentir bien, que ces gens puissent se dire « je me sens bien physiquement ! ».

Quel a été l’élément déclencheur qui vous a fait choisir la photo plutôt que l’astronomie ?

Je ne suis pas passé de l’un à l’autre du jour au lendemain. J’ai compris que pour l’astronomie ça serait compliquer de me lancer, puis je ne savais pas quoi faire pendant un moment. Un jour j’ai commandé une séance photo avec un photographe professionnel, j’ai pu lui poser beaucoup de question parce que ça m’intéressait énormément.

Je me suis dit que j’allais me lancer, d’abord comme un passe-temps, puis comme j’ai aimé, j’ai continué ça comme ma passion.

Mon père m’a donné un ancien appareil photo à lui, il m’a expliquer comment l’utiliser (les trucs de bases). Par la suite j’ai fait des recherches par moi-même et j’ai rencontré des personnes qui m’ont aidé aussi.

Est-ce que vous pensez pouvoir exprimer votre liberté à travers la photographie ?

Oui parce que c’est une forme d’art et dans l’art il n’y a plus vraiment de règles. Je fais aussi de la musique en conservatoire, du piano plus précisément.

Au piano, je peux jouer des musiques déjà connues, mais j’ai aussi des petites compositions. J’ai un logiciel sur lequel je peux écrire les partitions, mais je ne suis pas assez expérimentée pour aller plus loin pour le moment. Au conservatoire, j’ai quelques cours de solfège mais c’est juste pour entretenir la voix.

Quel est le rôle de la musique dans votre vie ?

Elle m’aide beaucoup dans plusieurs situations, comme le matin, je sais que si je mets de la musique je vais avoir des pensées positives pour être directement de bonne humeur et bien commencer la journée. Ça me motive selon le style de musique que j’écoute. J’aime aussi en écouter pour m’endormir parce que ça m’apaise. Je varie les styles selon l’ambiance que je souhaite créer.

A quel moment avez-vous le plus d’inspiration ?

C’est souvent la nuit, c’est le moment où je me sens le plus inspirée. Pendant le temps passé sur les réseaux sociaux je n’ai pas d’inspiration. Mais quand je décroche et que c’est l’heure d’aller me coucher, d’un coup j’ai une idée ! Alors j’écris ce qui me passe par la tête, et pour le piano ou pour la photo, je note mes idées directement dans mon téléphone.

Que signifie le mot liberté pour vous ?

Je pense que c’est une valeur très importante mais aussi que ce n’est pas parce qu’on se sent libre que l’on peut faire ce que l’on veut. Être libre n’est pas synonyme de faire ce qu’on veut. On peut faire ce que l’on souhaite uniquement si ça ne fait pas de mal à autrui.

Comment avez-vous vécu le confinement ?

Je pensais l’avoir bien vécu parce que je n’avais plus cours et j’étais en mode Netflix toute la journée mais je me suis rendu compte des conséquences après coup. C’était une sorte de traumatisme, je ne me sentais pas bien, je remettais beaucoup le Monde en question, l’existence de l’humanité elle-même ! C’était une épreuve surprenante et bouleversante, je n’y étais pas préparée.

Comment avez-vous fait pour vous retrouver pendant et après le confinement ?

Pendant toute la durée du confinement je continuais à jouer du piano et à prendre des photos en me servant de ma sœur comme modèle. J’ai continué à faire ce que j’aime pour ne pas perdre de vue mes objectifs.

Que pensez-vous de Netflix et des réseaux sociaux en général ?

Ça m’a aidé momentanément à passer le temps, mais je ne peux pas dire que ça m’a réellement aidé. Pour les autres réseaux c’est vraiment un concept intéressant pour rencontrer des contacts intéressants. Sans cela, je sais que je n’aurais surement jamais rencontré certaines personnes. 

Je pense aussi que quand on abuse, on y passe beaucoup trop de temps et tout le monde y passe trop de temps. C’est difficile mais c’est à chacun d’essayer s’auto discipliner pour gérer son temps de connexion.

Que pensez-vous des rencontres qui se font sur des sites internet spécifiques ?

Il faut trouver un juste milieu et pouvoir faire des rencontres sans forcément devoir passer par un moyen numérique ou par des réseaux. Je crois qu’on devient introverti et que ça nous fait perdre la chaleur humaine. Quand on sort, on a du mal à aborder des gens, on est chacun dans notre bulle, c’est dommage parce qu’on pourrait avoir de belles et réelles rencontres. Oui pour les sites de rencontres, mais à petite dose, il faut un peu des deux.

Etes-vous militante ?

Oui, je milite pour beaucoup de choses : écologie, cause féminine, cause animale, un peu tout. Je suis végétarienne entre-autre. 

Concernant l’écologie, je participe à des manifestations. J’ai fait énormément de recherches et j’ai fini par en conclure que même si chaque individu devenait parfait, ce n’est pas cela qui changera la face de monde. J’ai compris que c’était bien de s’interroger au sujet de l’écologie, mais il ne faut pas commencer à faire la police avec les gens qui ne vivent pas de manière très écologique. 

De toute façon, nous ne représentons pas la majorité de l’émission de gaz à effet de serre. C’est le système en lui-même qui est problématique et non le peuple. Nous sommes arrivés dans un monde où l’effet de serre était déjà là, donc on fait comme on peut. 

Personnellement, je participe principalement en étant végétarienne et en achetant pas mal d’articles de secondes mains, je n’achète quasiment plus en magasin.

Ça permet d’éviter de financer des industriels et de donner une seconde vie à des objets pour éviter que ça termine dans les déchets. De plus ça me permet de faire des économies car acheter neuf coute très cher.

Cette année 2021 quel est l’évènement qui vous a le plus marqué ?

Je dirais que c’est lorsque j’ai fait la rencontre du photographe qui m’a le plus marqué, il m’a dit que j’avais un potentiel en tant que modèle. A partir de ce moment, je me suis dit que je pouvais me fixer des objectifs.

Connaissez-vous les risques du métier de modèle ?

Oui je les connais, c’est pour cette raison que je prends mes précautions lors de séances photos, surtout en intérieur. Je donne toujours l’adresse et le numéro à parents comme ça si je ne rentre pas à l’heure, ils sauront où me chercher. Je ne pars jamais en shooting sans prévenir personne.

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous êtes tombée amoureuse ?

Je ne saurais pas trop expliquer car je ne sais pas si je suis déjà réellement tombée amoureuse.

Avez-vous déjà visité des musées à Paris ?

Oui le musée d’Orsay, je vais voir des expos ça me permet d’avoir de nouvelles idées.

Pour finir, quels sont vos objectifs à court terme ?

Avoir le BAC pour passer en BTS Photographie et poursuivre les études dont je rêve.

FIN

Interview et enregistrement par Kim@Afirsttime

Rédaction par Joaquim Simao & Mary Truffaud

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