j’ai un grand besoin de retrouver mes origines, de redécouvrir mon pays que j’aime …

 

 

Brian 25 ans,

Quel est votre parcours ?

Je viens de Garges-Lès-Gonesse dans le 95, j’ai 25 ans et mon parcours est assez simple. J’ai eu mon bac STMG (Sciences et Technologie du Management et de la Gestion) en 2013 et après ça j’ai arrêté les études pendant deux ans parce que je me cherchais. Je ne voulais pas faire comme tous les autres, et je ne savais pas vers quoi m’orienter après mon bac, alors que beaucoup sont allés à l’université faire du droit pendant deux ou trois ans, mais moi je n’ai pas envie de faire ça.

Je suis resté travailler là où je travaillais déjà lorsque j’étais au lycée c’est-à-dire au KFC de ma ville. C’est là que j’ai compris que reprendre mes études c’était impératif pour moi et qu’il fallait que je trouve ma voie c’est-à-dire le commerce. J’ai fait des recherches pour m’inscrire en BTS, je cherchais en alternance mais malheureusement je n’ai pas trouvé de patron pour diverses raisons qui font que j’ai une petite appréhension quand je cherche du boulot et cette appréhension est encore présente aujourd’hui d’ailleurs. 

Heureusement, grâce à ma famille, plus précisément ma sœur, qui a financé une grosse partie de mon BTS, elle m’a permis de reprendre les études que je fais actuellement. Après j’ai fait une licence, en alternance cette fois, je travaillais à la FNAC. Ensuite, j’ai fait une grande école de commerce sur la demande de mon ancien responsable de département. Je souhaitais arrêter mes études mais Il m’a conseillé de continuer, et d’une certaine manière je l’ai écouté. Actuellement j’ai terminé mes trois ans à la FNAC et je cherche du boulot.

Quel était votre objectif au moment où vous avez choisi de faire une école de commerce ?

Au tout début, j’avais une vision des choses assez étriquée. Je me voyais simplement faire des études de commerce, ensuite devenir responsable ou manager d’un petit magasin, et progresser au fur et à mesure vers des voies un peu plus élevées c’est-à-dire responsable de département ou autre. Mais plus j’avançais, plus les choses changeaient, surtout après le confinement. C’est à ce moment-là que les choses ont commencée à changer car pour moi, c’est comme si le monde c’était arrêté, et je me suis un peu plus concentré sur moi-même, sur ce que je souhaitais faire concrètement. 

Aujourd’hui je souhaite toujours continuer dans le commerce mais je ne suis plus aussi carriériste que je l’étais avant. Je me cherche encore aujourd’hui. Mais je voudrais pouvoir faire plusieurs choses pour ne pas me cantonner à un seul revenu, avoir une certaine liberté tout en continuant à travailler en tant que salarié parce que je n’ai aucune prétention d’ouvrir un gros business et gagner des millions. Je veux seulement pouvoir avoir une certaine liberté financière. 

Est-ce qu’un jour vous pourriez monter votre propre business ?

J’y ai déjà pensé, et j’y pense toujours. Ça m’intéresserait d’avoir mon propre business, d’avoir quelque chose qui m’appartient et surtout que je pourrais transmettre à la génération future.

Je n’ai pas encore d’idée sur ce que je pourrais transmettre. Est-ce que je vais faire de la location ? Est-ce que je vais reprendre un business ? Est-ce que je vais lancer mon propre business ? Faire de la vente, de la formation, du coaching ou me lancer dans un projet un peu plus artistique ? Tous ces secteurs m’intéressent mais je ne sais pas clairement dans quel projet me lancer.

Auriez-vous besoin d’un coach pour vous aider à choisir votre voie ?

Oui mais pas dans son sens le plus commun. À mes yeux on a tous besoin d’un mentor ou d’un coach d’une certaine manière. On a tous besoin d’une personne qui pourrait nous servir d’exemple, qui pourrait nous inspirer et qui peut aussi nous guider pour faire les bons choix sans pour autant être une copie de ce mentor. À mon sens on progresse mieux auprès d’une personne qui peut nous accompagner. 

Par rapport à votre choix qu’est le commerce, avez-vous été influencé ?

Pour le commerce, je n’ai pas été influencé, j’ai plus l’impression que c’est un concours de circonstance car on a souvent dit de moi que je m’exprimais assez bien sans comprendre ce que voulait dire bien s’exprimer en soi. Mais en soi, la communication est selon moi quelque chose de très important et c’est peut-être une sorte de revanche sur ma jeunesse parce que je bégayais énormément et j’ai dû apprendre à m’exprimer avec une orthophoniste. J’étais vraiment axé sur ma communication et de fil en aiguille j’ai commencé à en jouer. J’en ai joué au collège, et beaucoup au lycée. On me conseillait de me lancer dans la politique ou dans le droit. Je me débrouillais en droit, mais ça ne m’attirait pas. Le domaine dans lequel je sentais que je pouvais exploiter cette compétence était le commerce. 

Justement, que pensez-vous apporter de plus dans ce milieu-là ?

A l’époque je n’avais pas la prétention de me dire que j’allais changer les choses en proposant quelque chose d’innovant. Mais en grandissant, et avec une meilleure compréhension du milieu dans lequel j’évoluais, je me suis rendu compte qu’il manquait, en quelque sorte, quelque chose au commerce qui n’est pas assez développé qui est l’éthique. On nous parle souvent de déontologie dans les professions libérales telles que la médecine ou le droit, mais il n’y a pas réellement de déontologie définie dans le commerce. Il y a parfois une perte d’humanité dans certaines pratiques du commerce qui font que l’on perd le côté humain c’est-à-dire qu’on ne s’attarde plus assez sur l’autre. On ne définit plus la personne en tant qu’être humain mais en termes de chiffre, de produit, de sujet ou en termes de ménage pour reprendre l’expression. 

Quel est votre plan B si ça ne fonctionnait pas dans le commerce ?

Je n’ai pas de plan B car le commerce est un monde qui est très ouvert et ce n’est pas difficile d’y entrer. Ça peut être difficile d’évoluer dans certaines branches commerciales mais pas dans le commerce en général. Au pire je pourrais exploiter mes talents d’orateur pour devenir le grand gourou d’une secte, ça marche bien à priori. 

Quel genre d’enfant était Brian ?

J’ai de vagues souvenirs, mais selon les dires de ma mère j’étais très turbulent quand j’étais petit, parait-il. Enfant, je pleurais énormément lorsque j’étais pris de grosses colères. Petit garçon, je faisais aussi pas mal de bêtises avec mon petit frère. Puis en grandissant je me suis calmé pour devenir la personne calme que je suis.

Êtes-vous créatif et/ou sportif ?

Je suis très sportif, j’ai fait du sport pendant très longtemps, j’ai commencé par le foot. Par la suite je me suis lancé dans les sports de combats, puis dans la musculation et au-delà de la musculation, je me suis lancé dans tout ce qui pouvait faire de moi un athlète. J’ai fait de la natation, beaucoup de course à pied et maintenant j’essaie simplement de m’entretenir parce que c’est important.  

Au-delà de ça, j’essaie aussi de retrouver ce côté créatif que j’ai perdu, parce que quand j’étais petit j’écrivais énormément, j’avais même un classeur rempli de petites histoires. J’adore m’inventer des histoires et c’est encore valable aujourd’hui, c’est une manière pour moi de m’évader, de créer mon propre monde, de créer un univers qui me parle un peu plus. Car au-delà même des univers qui nous ressemble, il y a les univers qui sont à l’opposé de ce que l’on est, mais qui nous parle quand même et nous inspire parfois. 

J’ai la fibre artistique dans le sens où j’écrivais beaucoup et je dessinais aussi beaucoup. Mes cahiers d’école étaient remplis de dessins. Les seuls cours que je suivais étaient le français, l’histoire et l’art plastique au collège. Au lycée, je préfère ne pas en parler parce que j’étais abonné au : « A des capacités mais ne les exploite pas ». J’étais en quelque sorte le sniper du fond de la classe. Je lâchais deux ou trois vannes qui faisaient, le plus souvent, rire tout le monde, même les professeurs, sans pour autant être le perturbateur de la classe.

Que signifie pour vous le mot liberté ?

C’est très compliqué car il faudrait d’abord définir ce qu’est la liberté. Si la liberté c’est réussir à n’être ni prisonnier, ni esclave, eh bien je dirais que je suis libre. Mais en soi je dirais que c’est pouvoir faire, penser et dire des choses sans être restreint. C’est comme ça que je vois les choses.

En revanche, si la question est : « Est-ce qu’on est vraiment libre ? » Même si on pense être libre, que l’on pense liberté, on se rend compte qu’on a toujours des chaines, et ces chaines ne viennent pas de l’extérieur, mais le plus souvent de l’intérieur. Il y a nos émotions, nos pensées, nos habitudes qui nous privent de cette liberté. Je dirais donc que la liberté est un mot plein d’illusions.

Par conséquent, je ne sais pas ce que signifie concrètement le mot « liberté » car à vrai dire je ne me sens même pas libre.  Je me sentirais libre si j’étais seul au monde, car comme on dit : « L’enfer, c’est les autres ». Mais je pense que même seul, je mettrais des chaînes à moi-même. 

Quelle est la place de la musique dans votre vie ?

J’écoute beaucoup de musique car elle a plusieurs vertus. La musique peut avoir des vertus apaisantes, parfois ça peut-être un exutoire, certaines fois c’est juste pour passer un bon moment, d’autres fois elle peut nous inspirer. Elle peut aussi nous servir à mettre des mots sur nos émotions, sur un état d’esprit ou un moment précis de notre vie car lorsqu’on n’a plus les mots pour définir ce qui se passe dans nos vies, ce que l’on ressent, il nous reste la musique. Elle est là pour nous faire dire des choses que l’on n’imaginerait pas tout seul. Elle me sert aussi à m’évader, mais ce n’est pas la musique que je choisi lorsque j’ai besoin de m’évader, c’est l’écriture. 

Quelle importance accordez-vous aux réseaux sociaux ?

C’est à la fois quelque chose d’extrêmement important et quelque chose dont on devrait pouvoir se passer. Premièrement, nous vivons à l’air du digital, nous sommes tous connectés les uns aux autres, ce qui était inimaginable il y a 20 ans de cela. De nos jours, je peux parler à une personne qui habite à plus de 100 000 kilomètres de chez moi, et créer une relation aussi forte qu’avec mon voisin d’à côté. Les réseaux sociaux ont permis pas mal de changements dans le sens où, on ne serait pas informés de ce qui se passe de l’autre côté du continent s’il n’y avait pas tous ces réseaux.

Ça a un impact énorme sur l’évolution socio-culturelle c’est-à-dire que l’on a pu mettre en avant certaine maux de notre société comme l’évolution des droits de la femme dans cette dernière, ou l’inégalité qui existe pour certaines populations, mais on aussi pu mettre en avant les plus belles merveilles de ce monde. Par conséquent, cela a une grande importance pour moi.

Mais à l’inverse, les réseaux nous ont également enfermé dans un univers numérique ce qui nous a, en partie, déconnecter de la réalité. On se défini par rapport aux réseaux, on est plus dans le monde du paraitre que dans l’être vraiment. On se défini par le nombre d’abonnés, de followers, du nombre d’amis qu’on peut avoir sur Instagram ou Twitter et on pense que ce que l’on voit d’une personne est la réalité alors que ce n’est pas forcément le cas. On sait que tout cela a fait augmenter le taux de dépression chez les jeunes, donc je pense parfois qu’on pourrait se passer de tous ces réseaux sociaux.

Que pensez-vous des sites de rencontres ?

Selon moi, tout est une question de rhétorique. Enfin ce que je veux c’est comment on présente les choses. Ça peut être bénéfique comme ça peut ne pas l’être. 

L’aspect positif des sites de rencontres : on vit dans un monde hyper connecté et surtout dans un monde où on n’a plus le temps, on est pris par le travail, par nos factures, nos enfants, on a à peine le temps de voir nos amis, à peine le temps pour nous-même, donc comment peut-on avoir du temps pour trouver l’amour ! Et c’est là qu’on va se diriger vers les sites de rencontres qui vont permettre « la rencontre ». Là ça peut être pas mal ! 

Mais lorsqu’on sait ce qui peut se passer sur les sites de rencontres, pour moi ça nous donne le simulacre de l’amour. Une rencontre comme ça, en cliquant sur une photo, c’est un fast food de tel ou telle personne, ça a transformé ce qu’il pouvait y avoir de beau dans l’amour. On passe d’une personne à une autre en un clic comme si on était dans un magasin de vêtements, on pense avoir des critères appropriés parce que l’algorithme nous a dit qu’en ajoutant ceci ou cela on aura plus de visibilité. Si l’algorithme le dit « ok », mais est-ce que c’est vraiment moi ? Est-ce que c’est bien d’avoir de la visibilité ? Est-ce que je vais réellement bien m’entendre avec la personne qui se trouve en face de moi ? Sans parler de tous les travers plus odieux que nous offre ces sites comme ces individus qui piègent d’autres personnes pour abuser d’elles. 

Connaissez-vous le secret de la longévité d’un couple ?

Tout d’abord c’est la communication, c’est le plus important car on oublie souvent de communiquer à certains moments. Ce que je veux dire par communiquer c’est vraiment parler de qui on est, parler de nos ambitions, de nos craintes, de nos positions car on peut se mettre avec quelqu’un qui a des positions différentes des nôtres et ça peut devenir très compliqué par la suite et ça peut même détruire le couple.

Il peut y avoir des problèmes de cultures, mais au-delà de la contrainte culturelle, je pense que l’on peut être de la même culture mais être tout de même malheureux en mariage. C’est très compliqué, surtout pour nous qui avons grandi ici en France. 

Donc pour moi la longévité d’un couple réside dans la connaissance de soi puis dans la connaissance de l’autre au travers de la communication afin de définir l’unité que nous souhaitons créer à deux. 

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous avez été amoureux ?

J’ai ressenti de l’incompréhension parce qu’on peut tomber amoureux d’une personne qui finalement ne rentre pas dans nos « critères » si je peux me permettre. C’est un peu moche de dire ça, car on dit souvent « je choisi plutôt au feeling » mais selon moi c’est faux le plus souvent. On a tous, dans le fond, une vision plutôt globale de la personne avec laquelle on aimerait partager notre vie. Puis un jour, au détour d’une ruelle, on tombe sur cette dernière alors qu’on ne s’y attendait pas, elle qui est à l’opposé de ce que l’on recherchait.  Puis vient un mot ensuite un autre et sans s’en rendre compte ont fini dans une conversation que l’on ne souhaite plus quitter. On devient subitement amoureux mais l’amour ne fait pas tout malheureusement. 

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous avez habité seul ?

Je n’ai jamais vécu seul, je vis encore avec ma mère parce que chez nous, on ne quitte pas la maison comme ça. C’est moi, entre guillemets, qui m’en occupe à présent. 

Qu’avez-vous fait de votre premier salaire ?

Avec mon premier salaire je me suis acheté une chaine, je la porte aujourd’hui et d’ailleurs c’est le seul bijou que je porte, c’est une graine de café. C’était ma première récompense ! J’ai ensuite donné le reste à ma mère et l’autre parti je l’ai mis en banque. 

Avez-vous des projets par rapport à votre pays d’origine, le Congo ?

Actuellement, non, je n’ai pas de projet en tête. J’ai besoin de me construire. Je préfère être transparent c’est-à-dire que j’ai grandi ici, je suis allé très peu de fois au Congo donc je pense que, dans l’immédiat, j’ai un grand besoin de retrouver mes origines, de redécouvrir mon pays que j’aime beaucoup pour en connaître toute les facettes. 

J’aimerais à terme mettre en place des projets, et si cela se fait, mon but serait de former les nouvelles générations. Mais en plus de la formation, je voudrais leur apprendre les rouages de la vie. C’est une chose qu’on ne m’a pas appris, et j’aurais aimé l’avoir appris plus tôt. Comme l’éducation financière, l’histoire (la vraie), l’éthique, la morale, la philosophie, l’éloquence. C’est le genre de cours que j’aurais aimé avoir plus jeune. 

Est-ce que vous voyagez ? Quel est le pays qui vous ressemble le plus ?

Non, pas énormément, et je n’ai pas de pays qui me ressemble un peu plus, mais il y a un pays que j’aimerais beaucoup visiter qui est le Japon. Je suis un grand fan de mangas, ça m’a apporté beaucoup de choses, j’ai vu certains paysages du Japon qui m’attirent énormément.

Justement, comme vous parlez de manga, pourquoi ne pas avoir créé et dessiné une histoire ?

C’est marrant car je disais plus haut que je dessinais beaucoup dans mes cahiers d’école, mais je dessinais aussi beaucoup chez moi. J’avais des tonnes de feuilles blanches, à carreaux ou autre remplies de dessins, parfois même sur les murs (rire). Je dessinais et créais mes propres histoires, j’avais déjà créé ma propre BD quand j’étais petit.

 

Pourquoi avez-vous tout arrêté ?

J’aimais certes beaucoup le dessin, mais pour moi c’était naturel car je n’ai jamais eu de cadre à proprement parler. Je n’ai jamais pris de cours de dessin, ma technique était de copier. Je copiais énormément, je pouvais rester parfois des heures à faire le même dessin. Je pouvais le faire 100 fois jusqu’à ce que je me sois approprié le dessin en question. 

Mais du coup comme je dessinais en cours, je ne suivais pas beaucoup, j’étais très loin d’être un bon élève, mais je restais dans la moyenne, donc très loin d’être un mauvais élève, et ma mère m’a fait comprendre qu’elle n’aimait pas trop ça. Je ne lui en veux pas car je me dis que j’aurais dû aborder la chose de manière différente. Je pourrais toujours aujourd’hui, mais je n’ai plus la même passion du dessin car ce qu’il faut comprendre c’est qu’il faut avoir énormément de patience. J’ai de la patience avec les clients, mais je n’ai plus la même patience pour le dessin.

C’était ma première passion, mais avec le recul, je réalise que je préfère écrire, j’aime créer des histoires. Et au-delà de créer des histoires, j’aime écrire sur les choses qui nous entourent, sur une pensée, ou sur un sujet en particulier.

Si un jour j’ai des enfants, il y a certains sujets qui me paraissent importants d’aborder très jeune car si l’un de mes enfants avais un jour une question, je n’aimerais pas devoir lui répondre de manière approximative et dire des conneries qui vont fomenter son caractère. J’aimerai pouvoir lui expliquer pourquoi certains peuvent être amener à le discriminer pour sa couleur de peau, que les études ne font pas de toi quelqu’un d’intelligent, que l’amour existe même entre deux personnes du même sexe, etc. Donc j’écris sur tous les thèmes qui me semblent important et qui me permettront de lui apporter des réponses précises.

Comment vous voyez-vous d’ici 5 ans ? 

J’espère… je ne sais pas mais d’un point de vue professionnel j’espère avoir un bon poste. Je ne suis plus aussi carriériste qu’avant comme je l’avais dit mais je ne souhaite pas être dans la satisfaction d’un poste qui ne me plairait pas. J’espère que j’aurais réussi à lancer mes premiers business d’ici 5 ans.

Comment avez-vous vécu le confinement ?

Dans l’ensemble, plutôt bien. Mais il y a quand même des moments qui ont été assez durs car comme je le disais, le monde était en suspend et nous nous sommes arrêtés sur nous-même. D’habitude, nous sommes tous très occupés, et le confinement nous a forcé à nous arrêter un instant mais aussi à nous arrêter sur notre mortalité. Je me suis arrêté sur ma vie en me demandant ce que j’avais ou allais apporter à ce monde. En s’occupant tout le temps, c’est comme si on voulait se rendre immortel, on éloigne la pensée de la mortalité pour penser à autre chose. J’ai eu quelques idées noires, ce qui m’a poussé à pas mal réfléchir sur :  qui je suis ? Qui je veux être ? Qu’est-ce ce que je vais faire demain ? Pourquoi je n’ai pas fait ça hier ? Qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui ?

Allez-vous souvent au musée ? Et avez-vous déjà visité le musée de l’armée aux Invalides ?

Oui je vais très souvent voir des expositions mais je n’ai jamais visité le musée de l’armée. Le dernier musée que j’ai fait, c’était celui de l’histoire de l’immigration. Et la dernière exposition que j’ai vue c’était à la Gaité Lyrique. 

Que faudrait-il faire pour que les jeunes aillent plus au musée sachant qu’ils n’y portent pas forcément d’intérêt ?

Déjà, on devrait plus utiliser le numérique, mais à priori ça se fait de plus en plus dans les musées, c’est ce que j’ai pu constater. Peut-être se positionner là où les jeunes se trouvent, par exemple dans les cafés étudiants, dans les écoles, dans les bibliothèques, dans les universités. Étendre les heures d’ouvertures afin de permettre des nocturnes plus régulièrement, installer des restaurant, fournir une expérience saisissante dans ces endroits afin de les captiver.

 Au-delà de ça, il faut aussi choisir des thèmes qui les attirent. Moi j’ai visité le musée de l’histoire de l’immigration, et ça m’a énormément parlé parce que j’ai réalisé, à travers cette exposition, que par l’évolution de l’immigration, il y a eu des impacts systémiques qui font qu’aujourd’hui on vit de telle manière ou telle manière. Donc proposer des thèmes qui suscitent l’intérêt du jeune visiteur potentiel. 

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