ApolloGee, 23 ans, artiste chanteur
D’où venez-vous ?
Je viens de la ville de Tours.
ApolloGee, quelle est votre passion dans la vie ?
C’est la musique et l’art en général : l’écriture, la musique, le cinéma, de plus en plus la peinture… J’ai aussi fait du théâtre et de la danse entre 8 ans et 12 ans. J’ai touché un peu à tout jusqu’à maintenant, mais depuis que j’ai arrêté mes études je développe l’écriture, la musique. Je veux également développer mes compétences dans l’écriture de scénario et la réalisation de clips et courts-métrage.
A quoi essayez-vous d’échapper avec toutes ces fibres artistiques ?
C’est super compliqué, je suis super anxieux sur la vie en général ; je me questionne tous les jours depuis que je suis tout petit. À l’âge de quatre ans j’étais en avance, dans le sens où j’ai appris la lecture et l’écriture un peu seul car j’étais passionné. Avec mon père je faisais des mots croisés. J’étais le plus heureux du monde, il pouvait me laisser comme ça. Quand j’étais petit, j’ai sauté une classe, je me suis retrouvé dans la cour des grands avec mon jeune âge, alors du coup, je me posais tout le temps des questions. J’ai grave peur du futur, je me pose trop de questions, je n’ai pas envie d’avoir de regret avant de mourir, c’est ma plus grande peur. Du coup j’ai tellement d’idées que je dois apprendre à canaliser tout ça ; parce que je me dis que je n’ai pas tout mon temps pour les réaliser, mais je dois faire de mon mieux, en si peu de temps…
D’où vous vient cette peur ?
Je ne sais pas, c’est en moi depuis que je suis tout petit.
Quel genre d’enfant et d’élève était ApolloGee ?
J’étais un élève modèle jusqu’à mon entrée au collège.
Vous m’avez parlé d’écriture, vous écrivez vous-même vos textes ?
J’écris tous mes textes, j’écris très régulièrement n’importe quand que ce soit une dizaine, une centaine ou des milliers de mots. Que ce soit dans le métro, au travail, mais le plus souvent le soir.
Quels sont les moments où vous êtes le plus inspiré ?
Avant de dormir entre 23h00 et 2h00 du matin, ça chamboule dans ma tête, ça va trop vite.
Comment êtes-vous arrivé à la chanson ?
Mon père écoutait de la musique tout le temps dans sa voiture, tous types de musiques : rock, rap, reggae, variété française et internationale. Le rap m’est venu quand j’étais au lycée, on était une bande de cinq potes on s’est mis à rapper ensemble. Nous étions une sorte de collectif. Pendant les pauses, avant d’aller manger, on se réunissait pendant 10, 20 bonnes minutes pour s’entraîner en se faisant répéter.
Comment s’appelait votre groupe ?
Notre groupe s’appelait Temps Mort.
Vous avez déjà sorti un album ensemble ?
Non, on a fait quelques scènes à Tours, mais le groupe n’existe plus à proprement parlé.
Quels sont vos objectifs à court terme ?
La sortie de mon prochain projet et la préparation de mes prochaines vidéos. L’un de mes vrais objectifs c’est d’imager mes textes, je voudrais que les gens voient ce que j’écris. Après ça, je voudrais entamer ma première scène sur Paris.
Comment décririez-vous votre art ?
Sincère, paradoxal et impulsif.
Le rap pour vous c’est une passion ou voulez-vous en faire votre métier ?
C’est une passion avant toute chose, je sais que ça va me suivre toute ma vie, donc quitte à travailler, autant le faire dans de bonnes conditions pour pouvoir prospérer au mieux dans ce domaine. J’ai des objectifs bien définis, bien déterminés, je suis conscient que c’est hyper difficile, mais je me laisse vraiment le temps, et je peaufine mon art pour le moment.
Parmi toutes les fibres artistiques que vous avez, pourquoi avez vous choisi de chanter et rapper ?
Parce que c’est l’art le plus exposé et le plus facile à faire, il suffit d’un crayon et un papier et d’un cerveau, donc voilà c’est facile à faire. Aujourd’hui, tu peux écrire tes inspirations du moment avec un simple portable.
Qui sont vos héros musicaux ?
Manu Chao, Supertramp, Michael Jackson entre autres.
Alors pourquoi chantez-vous du rap, vu vos héros musicaux ?
Parce que j’ai grandi avec le rap et c’est ce que j’écoute en majorité depuis longtemps. Mon père en écoutait aussi. Je n’ai pas vraiment de héros mais plutôt de grandes personnalités qui m’ont marqué.
Vous souvenez-vous du premier CD que vous avez acheté ?
C’était Rohff, La Puissance.
Quel est votre album préféré de tous les temps ?
J’en ai pas vraiment mais un Best Of de Nina Simone c’est parfait.
Avec quel artiste vivant ou mort rêvez-vous de collaborer ?
Amy Winehouse.
Avec quel producteur auriez-vous aimé travailler un jour ?
Kaytranada ou SBTRKT.
Souhaitez-vous être reconnu en temps qu’artiste, ou plutôt que ce soit votre musique qui soit reconnue ?
À vrai dire, je dirais ma musique parce que j’ai un signe distinctif qui est ma chevelure, je serai reconnu malgré tout ! (rires) La musique c’est le plus important, c’est ce qui dure dans le temps.
Quels sont les pièges à éviter dans le milieu de la musique ?
Les gens qui sont faussement intéressés ; les mauvais entourages.
Et qu’est-ce qui vous apporte le plus de joie dans le milieu musical ?
Des fois quand je suis dans ma chambre en train d’écrire, j’imagine le truc, mais je ne sais pas encore comment ça va donner en studio, ni le vrai rendu au final ; et une fois terminé et que tu écoutes la version finale, tu ressens une putain de sensation, et après tu te dis : putain, je pensais pas que j’étais capable de faire ça.
Vous sentez-vous investi d’une mission ?
Je vais dire oui, mais c’est une mission vraiment personnel.
Quelle touche personnelle pensez-vous apporter à la musique ?
Ma voix.
Vous considérez-vous comme un artiste ?
Personnellement, non. J’ai envie de le devenir, mais c’est aux yeux des gens que tu deviens artiste ou pas, moi je fais juste ce que j’aime.
Pour vous, quel est le rôle d’un artiste ?
C’est d’être percutant, de n’importe quelle manière ; soit il va choquer, soit il va interpeller.
Qu’est-ce qui vous motive à écrire, à chanter et à monter sur scène ?
Je suis de nature timide et introverti, et comme j’aime bien ça, je dirais que c’est juste le dépassement de soi.
Est-ce difficile d’être créatif aujourd’hui ?
Non, ce n’est pas difficile d’être créatif aujourd’hui, mais d’être original, oui.
Quel a été votre ressenti lorsque vous avez écouté votre musique passer à la radio pour la première fois ?
Je ne me suis rien dit, j’ai juste souri en me disant dans ma tête : c’est cool.
Où peut-on écouter votre musique ?
Sur toutes les plateformes de streaming (Apple Music, Deezer, Spotify, Deezer, YouTube..)
Que pensez-vous de tous ces réseaux sociaux ?
C’est bien et même très bien, mais il faut savoir s’en servir à bon escient et avec modération, c’est comme l’alcool.
Que représente pour vous le mot liberté ?
Faire ce que tu as envie sans nuire à autrui, et faire vraiment ce tu as envie sans te mettre de barrière.
Vous sentez-vous libre?
Non pas encore, je dois encore faire des choses qui me tiennent en laisse, pour vivre. Pour vivre à Paris je dois travailler, pour moi c’est quelque chose auquel je dois échapper, donc je ne suis pas libre, loin de là.
Quel est le rôle de la musique dans votre vie ?
C’est ce qui me tient en vie.
Quel est le ressenti que vous avez eu la première fois que vous avez habité seul ?
J’ai eu un sentiment d’indépendance, ça m’a fait du bien, tout simplement.
Qu’avez-vous fait lorsque vous avait gagné votre premier salaire ?
J’ai acheté des vêtements je crois pour la rentrée je devais avoir 15-16 ans, en mode indépendance financière.
Quel souvenir gardez-vous de la première fois où vous êtes tombé amoureux ?
Du bonheur, tout est mieux. C’est comme une drogue, tu te sens vraiment bien.
Pour vous, quel le secret de la longévité en couple ?
La patience, la passion, les centres d’intérêts communs, l’acceptation de l’autre peuvent faire partie de la longévité à mes yeux. Il y a tellement de facteurs..
Qui est ApolloGee aujourd’hui?
C’est un garçon qui essaye de s’en sortir aujourd’hui. C’est un garçon en devenir.
Quel est le pays qui vous ressemble le plus ?
Je dirais plutôt un continent comme l’Asie… parce que nous sommes plein dans ma tête !
Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
J’essaie de vivre à court terme, c’est déjà compliqué, alors dans 10 ans, laisse tomber !