Yaël 18 ans comédien
Quel est votre parcours ?
Je viens des Landes, j’ai passé mon bac scientifique l’année dernière. Je me suis dit : je monte à Paris, je vais aux cours Florent et je fais des cours de théâtre et de cinéma, parce que j’avais envie de devenir comédien.
Vous sortez d’un bac scientifique pour devenir comédien ?
Oui ça fait bizarre.
C’était très compliqué pour suivre après un bac scientifique ?
Je ne me sentais pas d’aller en L et ES. Pour moi, dans ma tête c’était je vais en S, le côté scientifique j’aime bien, donc je vais là, même si après je ne fais pas des études scientifiques, au moins j’aurais des connaissances scientifiques.
Qu’est-ce que tes profs ont pensé de votre choix ?
Ils m’ont encouragé. Par exemple, une fois, nous étions en cours avec notre prof principal, nous étions en train de faire la liste sur ce que nous allions faire après le bac, et du coup j’avais mis les cours Florent.
D’où vous est venu cette passion pour le théâtre et le cinéma ?
Je ne sais pas vraiment mais je sais que j’ai toujours su que je voulais faire quelque chose dans le milieu artistique, parce que j’ai fait du cirque dès l’âge de 6 ans. J’avais envie de faire quelque chose ou d’échanger avec les autres, je trouve que c’est important.
Quel genre d’enfant vous étiez ?
Assez calme, zen, je n’étais pas hyperactif. J’étais calme et détendu.
Comment vous est venu le déclic pour le cirque alors ?
Je ne sais pas, je cherchais à faire une activité sportive. J’avais essayé la gymnastique sauf que le côté très strict et bien encadré je n’avais pas aimé. J’ai donc choisi le cirque parce que ça s’en rapprochait. En même temps, il y avait une sorte de créativité, quelque chose d’artistique, j’ai vite accroché et du coup ça fait 11 ans que je fais du cirque.
Pourquoi vous avez choisi ce mode d’expression et pas le dessin, la peinture ou l’écriture ?
Je préfère l’art vivant et les spectacles vivants. Il faut qu’il y ait des personnes pour pouvoir échanger et transmettre des choses.
Vous n’avez pas fait du théâtre avant ?
Non, je n’ai jamais fait du théâtre avant.
Que représente pour vous le théâtre ?
Ça représente beaucoup. Au début, j’étais un peu sceptique comme, on ne va étudier que les classiques, Shakespeare, Molière, que des trucs un peu ennuyant. Finalement, je me rends compte que le théâtre ce n’est pas que ça, c’est varié, c’est comme la vie réelle c’est spontané, ça nous épanouit.
Qu’est-ce que vous apporte le plus de joie dans le cirque et le théatre ?
Échanger avec les autres, parce qu’il y a vraiment une sorte d’entraide, une sorte de famille. Il y a alors une superbe ambiance, tout le monde est là pour vous aider à s’améliorer jour après jour ; on progresse tous ensemble et c’est cool.
Quel artiste ou comédien vous a influencé ?
Quand j’étais petit, je regardais les humoristes. Mais j’aimais bien l’acteur Morgan Freeman : je trouve qu’il joue bien dans ses films. Et ça m’a donné envie : je me disais qu’il faisait un truc cool et j’ai envie de faire ça aussi et c’est cool de vivre de sa passion.
Le théâtre c’est votre plan A ou plan B ?
C’est mon plan A. Non, je ne sais pas, parce qu’au début j’étais très mode cinéma. Maintenant, je me dis franchement, ça me donne envie de poursuivre dans le théâtre, parce que je me dis que c’est plus facile de faire du théâtre et après d’aller vers le cinéma, que de faire l’inverse.
Vous n’avez pas un autre plan B si le théâtre ou le cinéma ne marchait pas ?
Je suis sûr que ça va fonctionner, j’ai la motivation, ça va fonctionner.
Vous écrivez ?
Non, je n’écris pas du tout, je n’ai pas l’inspiration, ça ne me vient pas directement. Il faut du temps, ce n’est pas facile de mettre toutes les idées en place.
Votre objectif, c’est d’être un acteur ou un comédien reconnu ?
Pas forcément reconnu, mais que ce que je fais me plaise et que ça marche quand même un peu.
Quel est le message que tu voudrais passer par rapport au théâtre ?
Le théâtre c’est cool, ça me permet de s’exprimer, de lâcher prise et d’apprendre à se connaître.
Le théâtre, c’est une thérapie pour vous?
Non ce n’est pas une thérapie, mais j’apprends à mieux me connaitre, me découvrir encore plus.
Est-ce que vous vous sentez investi d’une mission par rapport au théâtre ?
Une mission, non, peut-être donner envie aux autres de faire du théâtre en leur communiquant ma joie, ma créativité, et en leur délivrant des émotions.
Qu’est-ce que vous comptez apporter de plus au théâtre?
Ma personne (rire)… On peut transmettre des messages à travers le théâtre ; et comme dit ma prof, on peut changer le monde à travers le théâtre, petit à petit on peut dire des phrases et des mots que les gens ne disent pas forcément, à travers justement le théâtre.
vous vous considèrez comme un artiste ou un jeune apprenti comédien ?
Mi-artiste, mi-jeune apprenti comédien, de toute façon, on continue à apprendre même quand on est un grand acteur confirmé, et ce tous les jours.
Que veut dire le mot liberté pour vous ?
Lâcher prise, et ne pas se mettre des barrières inutiles.
Quel est le rôle de la musique dans votre vie ?
J’ai besoin d’écouter de la musique tous les jours, et c’est quelque chose qui me transporte dans un monde agréable.
Quel est le rôle du théâtre dans votre vie ?
Ça me permet de m’épanouir et de prendre plus confiance en moi et de m’ouvrir aux gens.
Quelle différence avez-vous constaté entre Capbreton et Paris ?
Paris ça bouge tout le temps, il y a tout le temps quelque chose à faire. Capbreton, c’est ma petite maison, mon petit coin, c’est paisible : il y a la plage, il y a beaucoup de surfeurs, ça permet de souffler, de respirer, ça permet de faire le vide.
Qu’est-ce que vous pensez de tous ces réseaux sociaux ?
Je ne suis pas à fond dans tous les réseaux sociaux : je ne suis ni contre, ni pour non plus. C’est bien d’y être de temps en temps, pour s’informer des actualités et contacter ses amis, etc… Il ne faut pas être omnibulé par les réseaux sociaux, être tout le temps dessus, ce n’est pas ça la vie non plus.
Vous êtes plus télé ou tablette ?
La télé, je ne la regarde pas beaucoup ; parfois juste les infos et des films. Les réseaux sociaux, j’y vais plus souvent, je ne saurai pas dire.
Avez-vous une première fois qui vous a marquée ?
La première fois que je suis rentré au cours Florent : c’était le premier cours dans une salle avec des estrades. Il y avait du monde, j’étais un peu intimidé, mais je pense que tout le monde était autant intimidé que moi. C’est normal, on ne se connaissait pas encore. On se dit que c’est avec eux qu’on va passer un an à travailler. C’était impressionnant et excitant.
Quels sont vos projets à court terme ?
Continuer dans ma lancée, et après faire des court-métrages et des long-métrages.
Qui est Yaël aujourd’hui ?
Quelqu’un de joyeux et qui est épanoui dans sa vie.
Comment vous voyez-vous dans 5 ou 10 ans ?
J’espère que je serai en haut de l’affiche et que je ferai ce qui me plaît ; que je ferais de beaux projets autant au cinéma qu’au théâtre.