Elle est partie de rien…

Callista, 18 ans, étudiante en commerce

Qu’est ce qui vous a attirée vers les études de commerce ?

Honnêtement, j’étais en Terminale, je ne savais pas quoi faire, il n’y a avait rien qui me plaisait et ma mère était derrière moi, stressée. Elle ma dit : « Ecoute, fais un concours d’école de commerce, c’est ce qu’il y a de plus général ». J’ai râlé, j’ai dit non, ça me prend trop de temps, j’ai pas envie… mais en prenant du recul, je sais que ma mère a toujours raison en ce qui me concerne. Du coup, j’ai fait ce concours et j’ai visité mon école, ça a été une révélation : je me suis dit que ça pourrait être un endroit où je pourrais m’épanouir et aimer ce que je ferais. Et c’est le cas aujourd’hui, j’arrive bien à maîtriser mes cours et c’est ce qu’il me faut.

Quel genre d’enfant était Callista ?

Une petite fille très compliquée, une petite peste ! Mais en apparence tout le monde croyait que j’étais une petite fille gentille, bien élevée, souriante. En fait, j’en faisais vraiment baver à ma mère. Callista était une petite fille pourrie gâté, mais qui n’avait pas un fond méchant.

Qu’est-ce que vos profs pensaient de vous ?

Ils n’avaient aucune confiance en moi ; ils pensaient que je n’aurais jamais mon Brevet des collèges ni mon Bac, qu’au lycée je redoublerais et que je ne ferais rien de ma vie. Au collège j’étais en conflit avec beaucoup de profs parce que je déteste l’autorité. Dans les collèges privés, l’autorité est particulière. Au lycée je me suis calmée. C’était un lycée publique, complètement different, on était plus libres et j’étais une très bonne élève.

Vous considérez-vous comme quelqu’un d’ambitieux ?

Oui, quand il y a quelque chose qui me plaît vraiment, je suis capable de tout faire pour l’avoir.

Quels sont vos objectifs à court terme ?

Réussir mes années d’études et avoir mon Master. Sur le long terme, réussir à travailler dans la haute couture : je me vois bien chez Dior, Chanel, Yves-Saint-Laurent, dans le management ou directrice marketing, proposer mes idées, diriger et créer.

Voulez-vous que ce soit vous ou votre travail qui soit reconnu ?

Je n’ai pas besoin que les gens me reconnaissent, j’ai juste besoin de me reconnaître moi-même.

Quels sont vos modèles ?

Ma mère, parce qu’elle m’a eue très jeune et m’a élevée seule. Elle est partie de rien, c’est-à-dire qu’elle travaillait à la fac et en même temps au Quick, elle n’avait pas d’aide de ses parents et aujourd’hui c’est l’une des plus grandes avocates de France. Elle a très bien su m’émanciper, m’élever et m’éduquer seule, et gérer mes crises d’ado, seule.

Que veut dire pour vous le mot liberté ?

C’est vrai que c’est compliqué parce que soit tu prends ta propre liberté, soit tu prends tout ce qui va autour avec la société qui te manipule constamment, donc gérer les deux c’est difficile. C’est dur de répondre à cette question.

Vous sentez-vous libre ? 

A moitié. J’ai du mal à gérer mes pensées, j’ai du mal a me gérer moi-même, à savoir ce que je veux. Donc si je n’arrive pas à me connaitre totalement, ça peut être une forme de liberté de se laisser vivre comme ça. Mais c’est compliqué d’y répondre. Je peux me sentir libre quand même. Aujourd’hui j’ai 18 ans, je suis dans un pays libre et ça, c’est une chance : je peux faire ce que je veux quand je veux, je peux penser ce que je veux et dire ce que je veux, c’est une forme de liberté. On a des restrictions, mais en général je peux me sentir libre.

Que pensez-vous de tous ces réseaux sociaux ?

Ça peut être une bonne chose, par exemple Twitter permet de s’informer sur ce qui se passe dans le monde et de se cultiver, et c’est bien de regarder autre chose que son nombril ; et en même temps certains réseaux sociaux peuvent être tellement nocifs, voire destructeurs : on voit des insultes gratuites, certains te mettent une pression qui peut pousser jusqu’au suicide. On se sent jugé constamment sur une image, alors que les gens ne connaissent vraiment pas qui tu es. Tous ces réseaux sociaux, ce n’est que du superficiel, et la vie n’est pas superficielle.

 Que pensez-vous des sites de rencontre ?

Sites de rencontres, c’est large ! Pour moi, Facebook est un site de rencontre, c’est comme ça que j’ai rencontré mon ex (rires). On rencontre des gens en amour et en amitié sur Facebook. Si ça peut pousser les rencontres et aider les gens à être heureux, tant mieux. Même si je trouve dommage de rencontrer quelqu’un derrière l’écran d’un ordinateur : se rencontrer en vrai, c’est plus romantique.

Est-il difficile d’être votre compagnon ?

Très ! Je souhaite bonne chance au prochain, je suis une fille très chiante est impulsive ; si on ne va pas dans mon sens, je râle. Je suis trop authentique, passionnée et fusionnelle, et ça peut détruire des passions amoureuses.

Qu’attendez-vous d’un homme ?

Qu’il soit déjà lui-même, et avoir une complicité.

Vous souvenez-vous de votre premier bisou ?

Oui, c’était en quatrième, c’était mignon. C’était avec un garçon qui était amoureux de moi et qui avait un charme fou. On s’est cachés devant la porte pour notre premier bisou, il allait partir et on s’est embrassés.

Pour vous, quel est le secret de la longévité en couple ?

L’amour, mais pas seulement ; la confiance, la complicité et l’humour. Je pense que pour qu’un couple dure il faut une petite part de folie ; ton partenaire doit être ton pote, ton confident et ton amoureux, il faut qu’il soit un tout et quand tu trouves cette personne, je ne vois pas pourquoi ça ne devrait pas durer. Sauf s’il perd ma confiance, car je ne pardonne pas.

Que représente pour vous la Saint Valentin ?

Je trouve que c’est juste une simple fête créée par notre société capitaliste et qui pousse encore à consommer. Cependant ça fait toujours plaisir de recevoir un cadeau de la part de son amoureux, même si c’est encore plus agréable en dehors de tout événement comme celui-ci.

Pouvez-vous me raconter une première fois ?

Je vais faire ma philosophe… la première fois c’est toute ma vie : là, je suis en train de vivre les secondes du 24 janvier 2018 à 21h50, je les vis une fois et ne les vivrai plus une deuxième fois, donc je pense que tout ma vie est une première fois .

Quelle émotion vous procure le fait de vivre seule pour la première fois ?

Je ne supporte pas la solitude, ça m’a fait très mal sur le moment ; mais en prenant du recul, je dirais que ça m’a fait avancer, grandir, ça m’a fait évoluer et rendue plus forte, aujourd’hui je suis une femme indépendante.

Qui est Callista aujourd’hui ?

C’est une femme qui apprend à se connaitre, une femme avec plein de joie de vivre et d’humour.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?

Je me vois en femme d’affaires très chic, très classe, qui en impose et qui est est épanouie professionnellement et personnellement. Le tout sans perdre mes valeurs ni oublier d’où je viens.

Quel événement vous a le plus marquée ces derniers temps ?

Mon chien qui s’est fait opérer, il a failli être paralysé. Ca peut paraître ridicule mais mon chien c’est comme ma famille, mon frère, il est presque plus important qu’un être humain. Il a failli être paralysé et ça m’a marquée, même si je crois en lui.

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