Ce petit bout de femme a littéralement changé le…

Maeva, 18 ans, étudiante en commerce 

Pouvez-vous vous décrire en quelques phrases ?

Je viens de Madagascar, je suis étudiante à Paris dans une école de commerce ; j’ai pour objectif de faire un master 2, soit en finance, soit dans la haute couture.

Qui est Maeva aujourd’hui ?

C’est une femme qui se cherche encore, c’est une femme qui essaie de garder les pieds sur terre et qui se pose beaucoup de questions sur elle-même. J’aimerais bien approfondir la question avec quelques voyages dans des pays assez peu touristiques voir assez peu développés (ce sont les plus magiques) pour pouvoir cerner qui je suis réellement.

Quel genre d’enfant était Maeva ?

Une petite peste, timide, mais très adorable dans le fond.

Qu’est-ce qui vous a poussée a faire une école de commerce ?

Je ne savais pas ce que je voulais faire et les écoles de commerce ouvrent un champ des possibles assez vaste ; et je savais pertinemment que je pouvais me réorienter à tout moment si ça ne me plaisait pas. Pour l’instant j’ai décidé, volontairement, de ne pas me spécialiser sur quelque chose de précis.

Quel sont vos objectifs sur le long terme ?

Comme tout le monde, gagner beaucoup d’argent ; mais de plus en plus je me dis qu’à long terme, mon objectif est de faire un travail qui me plaît réellement, parce que mon père m’a toujours dit que le travail c’est 70% d’une vie.

Comptez-vous créer votre entreprise un jour ?

De par le parcours et l’expérience assez improbable de mon père, je sais que quand on crée sa boite, on quitte tout du jour au lendemain (même si c’est très réfléchi), et ce à nos risques et périls. Du coup, je ne sais pas si j’en aurai le courage. Mais je ne me vois pas non plus recevoir des ordres, je veux un poste pour manager, pour diriger une équipe… un job qui me laisserait beaucoup d’autonomie sur les idées que je proposerais.

Que veut dire pour vous le mot liberté ?

C’est le contraire de se sentir oppressé ; quand je me sens oppressée, je ne me sens pas libre. Si je pouvais vous donner un synonyme de liberté, ce serait « anarchie ». Voilà !

Qu’est ce qui vous oppresse ?

Les gens dans les rues de Paris, dans les transports, partout, ils sont toujours pressés. Le fait de voir ça tous les jours, de voir les gens courir pour aller au travail ou courir pour rentrer chez eux, ce spectacle, oui ça m’oppresse ; en plus c’est répétitif.

Vous sentez-vous libre ?

Pas complètement.

Quels sont vos modèles ?

On dit souvent que je n’ai pas beaucoup d’estime ni trop de considérations pour les gens. Mais j’avoue que j’ai deux grands modèles. Mon père car après un événement tragique,  il a été très présent pour ma soeur et moi, et ce, malgré les difficultés… On lui a proposé de nous faire vivre autre part ma soeur et moi, de le séparer de nous mais il a toujours refusé et malgré son travail assez intense, il s’est bien occupé de nous ! Il nous a toujours donné le meilleur, et pour ça, je lui suis très reconnaissante même si je ne lui dis pas souvent… Et bien sur ma soeur. Ce petit bout de femme a littéralement changé le cours de ma vie je pense. Je peux vous assurer que si elle n’avait pas été là, je n’en serais pas là aujourd’hui… Elle s’est sacrifiée tellement de fois pour moi que je pense que je serai capable de tuer pour elle ; remarque, je pourrais aussi tuer pour mon père… (rires) Enfin bref, en vrai je pourrais parler d’elle pendant des heures.

Est-ce facile de vivre seule la première fois ?

Je ne dirais pas que c’est facile ou difficile, c’est autre chose. On quitte le cocon familial, on coupe le cordon ombilical avec les parents et c’est un changement radical. Après, on se dit que c’est la suite logique des choses, on se dit qu’il n’y a pas de raison qu’on y arrive pas puisque les autres y arrivent. Même si parfois il y quelques petits coups de blues.

Quelle est la première fois qui vous a marquée ?

Mon premier voyage en Thaïlande. J’ai fait trois destinations dans ce pays : Bangkok, Phuket, Chang Mai. C’était juste magnifique, j’étais émerveillée par les paysages et par le mode de vie des gens… Ils sont heureux avec un rien, c’est ça qui est beau !

Vous souvenez-vous de votre premier bisou ?

Oui, très bien : c’était pendant les grandes vacances de ma 6ème, en colonie de vacances. J’étais avec ma meilleure amie M.P et on était toutes les deux tombées sous le charme de deux meilleurs ami aussi (un peu plus âgés)… On devait leur faire un bisou mais ça ne s’est pas fait car on voulait toutes les deux porter une veste en jean mais il n’y en avait qu’une ! (rires) Finalement ça s’est quand même fait mais avec beaucoup d’hésitation.

Que pensez-vous de tous ces réseaux sociaux ?

Beaucoup de gens critiquent les réseaux sociaux aujourd’hui. Pour moi si les réseaux sociaux n’existaient pas, on vivrait dans un monde statique. Après effectivement, je sais ce que les réseaux sociaux sont capables de faire : ils sont capables de gâcher la vie de quelqu’un, peut-être, mais maintenant à nous de les utiliser à bon escient.  En bref, ça me fait doucement rire quand j’entend beaucoup de gens lyncher les réseaux alors qu’eux même en sont complètement dépendants. Grace aux réseaux, beaucoup plus de gens trouvent des emplois facilement, se créent un réseaux pro, par exemple.

Que pensez-vous des sites de rencontre ?

Je n’ai pas d’attachement particulier pour tout ça. Je critique, mais si ça peu aider les gens à avancer dans leur vie amoureuse et les aider à se sentir mieux, à avoir plus confiance en eux, je ne vois pas où est le mal. Ceci dit, ça peut aussi gâcher des vies, il faut utiliser les sites de rencontre de manière responsable, mais à part ça je n’y vois aucun mal.

Qu’est-ce qui fait durer un couple selon vous ?

J’ai toujours dit que quand il y a de la confiance, il n’y a pas de jalousie et quand il y a de la jalousie, il n’y a pas de confiance ; c’est un cercle vicieux ou vertueux. Et selon moi, la deuxième clé qui fait qu’un couple dure et perdure dans le temps, c’est toutes les petites surprises que les deux personnes se font.. Je peux concevoir que tout le monde ne soit pas de cet avis mais je pense qu’un couple qui vit dans la routine, est un couple qui ne dure pas.

Certaines routines font évoluer le couple pourtant ?

Pour moi personnellement, il faut que ça pète (je ne parle pas sexuellement). Il me faut des montagnes russes, il faut des vraies engueulades… C’est bête à dire, mais de mon point de vue, deux personnes qui ne s’engueulent pas sont deux personnes qui ne s’aiment pas.

Qu’évoque pour vous la Saint Valentin ?

C’est un jour comme les autres… Et je comprends encore une fois le désaccord de certaines personnes mais je crois que la Saint Valentin est une fête purement commerciale. Qui dit Saint Valentin dit pic de ventes pour les fleuristes, chocolatiers, et j’en passe. Mais c’est bien… cette fête permet de contrer, au moins une fois dans l’année, cette crise économique. Mais je n’ai pas besoin d’une fête pour montrer mon amour à la personne que j’aime.

Comment peut-on vous séduire ?

Comme beaucoup de filles, je dirais : faites-moi rigoler. En vrai je pense que pour me séduire, il faudrait que le mec soit hyper mystérieux. Moi quand je veux quelque chose, je fais tout pour l’avoir, donc si tu veux me séduire ne m’adresse pas la parole, rejette-moi, limite évite-moi quand tu me vois, seulement ainsi tu me séduiras.

Qu’attendez-vous d’un homme ?

Qu’il ait une vraie personnalité. Je n’attends pas qu’il soit beau, fort et musclé, j’attends qu’il soit naturel avec moi et qu’il ne me prenne pas pour une femme stupide. Je veux qu’on soit à la fois complémentaires mais aussi fusionnels.

Comment vous voyez-vous dans 10 ans ?

Il y a deux options : soit je me vois femme d’affaires avec beaucoup de responsabilités et qui apporte une aide universelle, qui touche une société, qui gagne bien sa vie, avec une belle villa à Saint-Domingue pourquoi pas (petit clin d’oeil à mon père) ; c’est l’un de mes objectifs. Ou deuxième option, avoir ma petite case à La Réunion à côté de celle de ma soeur et de mon père, je me vois aller chercher le sel et le poivre chez eux à pied… On se ferait des petits repas le dimanche et voilà, je serais quelqu’un de « banale » professionnellement mais peut-être plus épanouie personnellement.

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