Manel, 24 ans, étudiante parisienne
Quel genre d’enfant était Manel ?
J’étais une enfant très, très calme, toujours dans mon coin. Je jouais avec tous les enfants. Je suis passée par une période de rébellion à l’adolescence, mais ça a été réglé en 2 ans. Depuis je redeviens l’enfant calme que j’étais.
Quel genre d’études auriez-vous faites si ce n’était pas l’ESTP (Ecole Spéciale des Travaux Publics) ?
Je serais allée vers un domaine en contact avec les gens et qui demande d’être créative, le marketing par exemple, mais un marketing de création.
Qu’est ce que vos professeurs pensaient de vous ?
Ils ont toujours pensé que j’étais une élève studieuse et que je savais ou je voulais aller ; parfois je m’égarais, mais ça se rattrapait vite ! (rires)
A quel moment avez-vous su ce que vous vouliez faire ?
Je vous avoue qu’on a un concours après nos classes préparatoires, et les concours peuvent déboucher sur beaucoup de choses… C’est un concours de circonstances si je suis là ; mais il se trouve que ça m’intéresse vraiment.
Alors pourquoi avez-vous choisi cette voie ?
Quand on pense aux bâtiments publics, on pense tout de suite aux grandes œuvres, aux grands projets, etc. On voudrait voir son empreinte partout, marquer l’histoire. On ne dit pas non pour être « maître » de ces projets.
Vous considérez-vous comme une femme ambitieuse ?
Je pense que oui, si je suis ici à Paris. J’ai vécu en Algérie et je suis venue après mon bac, pour mes études – et les études ne sont pas les plus faciles en France. J’aimerais bien continuer encore à pousser, à voir d’autres choses.
Quel est votre objectif professionnel ultime ?
Faire partie d’un grand groupe où je pourrai porter plein de choses, un groupe dynamique, où il y a des interactions avec les gens ; c’est le plus important je pense. Mon secteur n’est pas défini encore pour le moment.
Quels sont les modèles qui vous ont inspirée ?
Ma mère, c’est mon modèle : si je pouvais être comme elle, lui ressembler, je trouverais ça parfait.
Combien d’heures passez-vous devant vos cahiers ?
Je suis passée par plusieurs phases : j’allais jusqu’à 12 heures de travail par jour, puis maintenant presque zéro… en fonction de l’évolution des études.
Que pensez-vous de tous ces sites où les dissertations sont prêtes à l’emploi ?
Je suis partagée… Je trouve que c’est quand même une bonne chose, ça aide beaucoup, mais il ne faut pas que ce soit excessif.
Quel est l’entreprise ou le secteur qui vous fait rêver ?
Honnêtement, sans préjugés : Dior, Chanel, etc. Mais pas dans la partie cosmétique, c’est leur immobilier qui m’intéresse.
Quel est le rôle de vos proches dans votre vie ?
C’est comme un pilier : ils sont toujours là, à me pousser de l’avant, à me pousser à donner le meilleur – surtout ma famille, ils sont spécialistes ! Heureusement qu’ils sont toujours là. Et mes amis, c’est ma deuxième famille, ils sont très importants pour moi.
Que pensez-vous du mot liberté ?
C’est pouvoir s’exprimer et être soi-même.
Vous sentez-vous libre ?
Je me sens à moitié libre. Il y a comme quelque chose dans ma vie qui fait que je ne me sens pas totalement libre. Je n’ai pas la liberté que je voudrais.
Comment faites-vous pour vous évader ?
Je le fais secrètement, dans mes pensées… (rires) Je n’irais pas jusqu’à dire que je mène une double vie, mais j’essaie de vivre en tout cas. Je sais ce qui me rend heureuse.
Que pensez-vous des réseaux sociaux ?
Je trouve que c’est pas mal, ça connecte les gens quoi qu’on en dise, les informations vont plus vite. Mais ça peut être mauvais aussi, parce que ça déforme vraiment la réalité (les photos par exemple)… Au final, on se plonge dans un monde qui n’est pas totalement vrai.
Que pensez-vous des sites de rencontre ?
C’est pas mal. Au-delà de ça, ça peut aider les gens qui sont timides et qui ont des difficultés.
Qui est Manel aujourd’hui ?
Manel est une fille qui est très libre (malgré ce que j’ai dit), très indépendante surtout ; avec beaucoup de peurs, mais qui avance et qui travaille beaucoup.
Quels sont vos objectifs à court terme ?
Avoir mon diplôme, évoluer professionnellement comme je voudrais, et surtout garder mon entourage, ma famille et mes amis.
Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
Je me verrais déjà comme une maman, à travailler dans une boite et continuer à évoluer – je suis très traditionnelle dans mes pensées –. Avoir une vie paisible, être en paix.
Est-il difficile d’être votre compagnon ?
Oui je pense, parfois c’est un peu compliqué, mais on ne s’ennuie pas. J’avoue, il faut suivre le rythme ! (rires) J’accorde beaucoup d’attention, de confiance et de respect, ce n’est pas ça qui fait que c’est compliqué.
Selon vous, quel est le secret de la longévité du couple ?
Je pense que ça dépend des personnes. Aujourd’hui les personnes sont toujours les mêmes qu’avant, c’est juste qu’on est plus libre de faire ce qu’on envie de faire, donc les gens ne se privent pas, ils font ce qu’il y a de mieux pour eux.