Si on me prive de taekwondo, je serai capable de …

Nelcia 18 ans Etudiante en 1ère année de STAPS

Quel est votre parcours ?

Je suis étudiante à la fac en 1ère année de STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), et actuellement je travaille mes cours, même si c’est compliqué avec le Covid ces derniers temps.

Quels sont vos projets ?

Pus tard, j’aimerais travailler dans le sport adapté. En 2ème année de STAPS je vais devoir choisir une mention à part, et j’aimerais choisir le domaine du sport adapté pour les personnes handicapées. Avec ça je pourrais travailler dans les hôpitaux, être entraineur spécialisé pour les personnes handicapées ou personnes en difficultés, ou même pour des personnes en rééducation.

Ma licence durera 3 ans, ensuite je souhaite faire un Master et peut-être un doctorat, mais un Master c’est déjà pas mal. Je ne suis pas encore sûre à 100% du métier que je veux faire, mais j’ai déjà quelques idées.

J’ai deux options : soit je continue en STAPS et pour l’instant j’aime beaucoup ce que je fais, mais ce n’est que le début de l’année. Je suis déjà bien impliquée et j’ai envie de réussir. Mais si un jour je sens que ça ne me plait plus, j’irais à l’armée.

Ce n’est pas réellement un plan B, mais je le ferais si jamais un jour je n’arrive plus à suivre le rythme en STAPS. Je me dirigerais vers l’armée car dans ces deux métiers, il y a beaucoup de sport et il y a des sports de combats et mon père aime ça et moi aussi. L’armée de l’air m’intéresse, ou devenir maitre chien car j’aime beaucoup les animaux, ou pouvoir gérer les animaux qui sont parfois transportés par l’armée et qui doivent prendre l’avion.

Quels sont les sports que vous pratiquez ?

Je pratique le taekwondo et j’en suis à ma 9ième année, donc bientôt 10 ans. Actuellement j’ai un niveau national et international. Je m’entraine le mardi, le jeudi et le samedi, donc trois fois par semaine. Ce sport est vraiment une passion pour moi, si on me prive de taekwondo, je serai capable de péter un câble ! Ça me permet surtout de me défouler après une journée à l’école.

Au départ, je ne connaissais pas du tout ce sport, mais quand j’ai commencé toute petite j’ai adoré, et mon professeur est top. J’ai fait partie de l’équipe de l’Ile de France car il y a eu une détection à laquelle j’ai participé. Ils y sélectionnent entre 50 et 70 joueuses. J’ai donc fait partie de cette équipe pendant 4 ans, j’avais deux entraîneurs, et nous partions souvent pour faire des compétitions un peu partout dans la France. Par moment, ça me faisait même manquer l’école parce que nous devions partir le vendredi pour tout le week-end, et tout ça, c’était une grosse organisation.

Mon père étant entraîneur des petits, il m’encourage beaucoup. Il a fait beaucoup de sport mais n’a jamais intégré l’équipe de France. Ma petite sœur pratique aussi, ma mère est maître nageur donc elle vient plutôt comme supporter. Nous sommes une famille de sportifs.

Avez-vous une idole qui vous aurait inspiré ?

Non pas vraiment, mais j’aime beaucoup Magda, une française qui est à l’INSEP. A l’international, il y a Jane Jones, une anglaise très forte aussi, il me semble qu’elle a été trois ou quatre fois championne olympique, déjà championne du monde également. Il y a aussi Gladys Epangue qui est l’une des françaises les plus connues.

Pensez-vous apporter quelque chose de plus au taekwondo féminin ?

Sincèrement je ne sais pas. Avant, je faisais pas mal de compétitions, mais depuis un moment j’ai ralenti parce que je souhaite me focaliser principalement sur mes études. 

Pour moi, le taekwondo était une priorité, mais depuis que j’ai débuté mes études, c’est devenu secondaire. Mais j’en fais toujours au moins 10h et après chaque entraînement, je suis lessivée mais je me sens super bien. J’ai un entraineur très dur mais on ne s’entraine pas toujours sur du cardio, du physique ou du combat. C’est plus calme quand les entrainements nous apprennent la technique. C’est comme les Kata dans le karaté, nous on appelle ça des poomse. Il y existe même des compétitions de technique uniquement.

Avez-vous un régime alimentaire particulier ?

Non, pas du tout. Au taekwondo il faut être strict au niveau du pops. Il y a des pesées pour nous classer selon des catégories de poids, et moi je fais partie d’une catégorie assez lourde, donc je ne m’en fais pas. Parfois je prends du poids mais je n’ai jamais eu à faire de régime car je suis dans la catégorie poids lourds. Mais celles qui sont dans des catégorie plus légère (moins de 49 ou moins de 68 kilos) lorsqu’elles arrivent en période de compétition, elles sautent parfois des repas car ça leur évite de devoir courir pour perdre le surpoids (rire).

Quel genre d’enfant était Nelcia ?

J’étais sage… mais (rire), en réalité, j’aimais bien la bagarre (rire) ! Mais dans l’ensemble, j’étais une petite fille assez calme. C’est vrai que je faisais quelques bêtises parfois, mais rien de grave.

Que représente le mot liberté pour vous ?

C’est vaste comme sujet. Faire ce que je veux, ne pas devoir me priver. Par exemple si on me prive de taekwondo je vais mal le vivre. Pour moi c’est une liberté d’exercer ce sport, et d’ailleurs je me sens libre dans ma vie.

Que faites-vous pour vous évader ?

En ce moment, c’est voir mes amis, et faire du sport.

Vous sentez-vous investie d’une mission ?

Pour le moment je ne suis investie dans rien, mais je suis très intéressée par la protection de l’environnement. Et dans mon quartier à Charenton, on fait parfois de grands rassemblements et on donne des vêtements, des couvertures aux SDF (Sans Domicile Fixe), on donne aussi à des amis qui voyagent en Afrique pour qu’ils les redistribuent aux enfants qui vivent dans la pauvreté.

Quel est le rôle de la musique dans votre vie ?

La musique c’est la vie (rire), la musique ça détend. Quand je suis en compétition, j’ai envie d’écouter de la musique avant un combat. Même dans la vie j’écoute toujours de la musique, elle est toujours avec moi. 

Avez-vous la fibre artistique ?

Oui j’aime beaucoup le dessin, je dessine beaucoup. D’ailleurs j’avais le choix d’aller soit dans une école de dessin et STAPS, et j’ai choisi STAPS. Donc je dessine beaucoup, j’ai même un compte de dessin, c’est comme une deuxième passion pour moi.

Vous servez-vous du dessin pour évacuer la pression ?

Oui à certains moments, je ne peux pas aller faire mon sport et j’ai travaillé toute la journée, alors je me dis « hop, aller je dessine ! ».

Qu’avez-vous fait pendant le confinement ?

J’ai fait du sport chez moi, mais je me suis plus penchée sur le dessin, plus que sur le sport. Je n’avais que ça à faire (rire).

Que pensez-vous des réseaux sociaux ?

C’est vrai que je suis très connectée. Je pense que c’est un mal pour un bien. Avec les réseaux on peut être hyper addict, nous les jeunes. Nous sommes beaucoup sur les réseaux, du coup niveau communication, ce bien et ce n’est pas bien. Comme par exemple les gens qui ne regardent pas devant eux parce qu’ils sont collés à leur téléphone.

Même quand quelqu’un nous parle, parfois on ne la regarde pas dans les yeux parce qu’on est sur son téléphone.

C’est bien parce que ça nous diverti, c’est à la mode, mais il y a des moments où on y passe trop de temps.

Que pensez-vous des sites de rencontres ?

Je ne suis pas du tout « sites de rencontres », je ne les utilise pas (rire). Certaines personnes aiment bien, moi je ne les empêche pas (rire), mais moi ça ne m’intéresse pas du tout ! 

J’admets que de nos jours, les rencontres se font presque toute sur les réseaux, ce n’est plus comme à l’ancienne. Aujourd’hui ce ne sont que par les sites comme Instagram ou Snapchat. 

Bref, les sites de rencontres, ce n’est pas mon truc.

Quels souvenirs gardez-vous de votre premier baiser ou de la première fois que vous êtes tombée amoureuse ?

En fait, je ne suis pas encore réellement déjà tombée amoureuse. Quand on sort pour la première fois avec un garçon, on se sent attaché parce que c’est la première fois. Par ailleurs, je pense que je ne suis jamais vraiment tombée amoureuse de quelqu’un.

Le premier baiser (rire), oui, ça c’est bien mais bon… (éclat de rire).

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous avez gagné votre premier combat ?

J’étais trop contente. J’ai commencé à 10 ans donc j’étais en minime (les 11/12 ans), et lors de mon tout premier combat, à ma première compétition j’étais toute stressée, très tendue. J’avais gagné et j’ai trouvé ça trop cool ! Je gagnais et j’y ai pris goût.

Il y a eu ma première défaite aussi, et je l’ai très mal pris. Mais c’est aussi comme ça qu’on apprend à mieux s’entrainer et à progresser. Vu que je suis dans une catégorie poids lourd, je n’ai pas beaucoup d’adversaires, ça signifie que je peux gagner souvent. Du coup ma première défaite m’a bien fait mal, il me semble que j’ai même pleurer (rire).

Qu’avez-vous fait de votre premier salaire ?

J’ai eu mon premier boulot, c’était en juillet, je travaillais tous les mercredis soir pendant 1heure. C’était un tout petit salaire, j’ai gagné 320 euros et les ai gardés pour la fac, pour manger. Moi, pour le moment je ne suis pas trop shopping de toute façon.

Qu’avez-vous ressenti la première fois que vous habitée toute seule ?

Je ne vis pas seule, j’habite encore chez mes parents.

Qui est Nelcia aujourd’hui ?

Je suis une nouvelle Nelcia parce que j’ai énormément changé. Actuellement mes amis ne me connaissent que depuis le lycée, mais quand j’étais petite j’étais très timide et très réservée. J’ai eu pas mal de problèmes à l’école, et j’avais beaucoup de lacunes, je manquais de confiance en moi.

Mais arrivée au collègue et certains professeurs m’ont aidé, d’ailleurs je les en remercie, surtout mon professeur de mathématique qui m’a dirigée vers la filière ES car c’était celle qui me correspondait le mieux.

J’ai aussi rencontré beaucoup de nouvelles personnes, ce qui m’a permis de m’ouvrir encore plus. J’ai vraiment beaucoup changé, la Nelcia d’aujourd’hui est complètement différente de celle d’avant. Avant, je ne parlais pas du tout et je ne serais surement pas là avec vous. Je garde une petite part de timidité, mais j’ai fait de gros progrès.

Est-ce que vous aimez les musées ?

Je ne vais pas spécialement aux expositions. Pendant les vacances je vais peut-être aller visiter un musée mais ce n’est pas une habitude. C’est surtout dans les sorties scolaires que je vais au musée.

Les musées peuvent être intéressants mais ça dépend. Par exemple je suis allée 3 ou 4 fois au Louvres donc je trouve que ça devient lassant, même si c’est magnifique.

Le musée que je veux visiter pendant mes vacances c’est le musée de l’illusion qui est dans le 1er arrondissement.

Je ne suis jamais allée au musée militaire, je ne savais même pas que ça existait.

Que pensez-vous qu’il faut mettre en place pour diriger les jeunes vers les musées ?

Peut-être faire plus de publicité parce qu’on regarde souvent la télé ou sur les réseaux sociaux.

Quel est le pays qui vous ressemble le plus ?

Je dirais La Réunion. Mon père est né à La Réunion mais moi je suis née à Charenton, mais j’y vais quand je suis en vacances.

 

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